Home » Équipe » Équipe France » Amélie Goureaux
- Membre d’Argos Wityu depuis 2024
- Parle Français, Anglais et Espagnol
- Master in Management ESCP Business School
- Master en Administracion y Direccion de Empresa Universidad Carlos III
- Membre d’Argos Wityu depuis 2024
- Parle Français, Anglais et Espagnol
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- Master en Administracion y Direccion de Empresa Universidad Carlos III
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Amélie
Quel a été votre parcours et comment avez-vous rejoint Argos Wityu ?
Amélie
Avant de rejoindre Argos, je travaillais pour une autre société de capital-investissement spécialisée dans l’Impact. Je me concentrais davantage sur l’impact social, en soutenant de petites entreprises qui contribuaient à réduire les inégalités sociales grâce à leurs produits et services. En parallèle, j’ai également mené un projet de recherche de deux ans sur l’intégration de la performance extra financière des entreprises dans les modèles de valorisation des gérants professionnels. Plus précisément, j’ai étudié sur comment créer de la valeur à partir d’une stratégie extra financière.
Après trois ans dans mon ancienne entreprise, j’ai réalisé que je voulais me concentrer sur l’impact transformationnel plutôt que sur l’impact natif. Bien que l’innovation soit essentielle, nous avons également besoin de faire transitionner l’économie. J’ai pensé que je pourrais contribuer à un fonds ayant ce type de thèse d’investissement, ce qui m’a conduit vers Argos et notamment vers leur fonds climat : Argos Climate Action.
Est-ce la voie que vous pensiez suivre au commencement de vos études ?
Amélie
Pas vraiment ! Au départ, je voulais devenir haut fonctionnaire pour pouvoir influencer les politiques publiques. Mais je me suis également intéressée à l’entrepreneuriat grâce à des podcasts et des conférences. J’ai alors voulu combiner ces deux ambitions. J’ai ainsi découvert l’investissement, et plus particulièrement l’investissement à impact, et tout s’est mis en place à partir de là.
Le monde du capital-investissement a profondément changé ces dernières années. Comment définiriez-vous le private equity ? Quelle en est votre perception ?
Amélie
Je viens d’un milieu où les gens ont souvent du mal à comprendre ma profession. Parfois, il y a même une certaine résistance au capital-investissement. Comme j’aime l’expliquer à mes amis et à ma famille, mon rôle consiste à soutenir des entreprises non cotées, à les aider à se développer et à atteindre leurs objectifs. Le PE bénéficie grandement à l’économie réelle en fournissant des financements aux petites et moyennes entreprises ce qui crée des emplois (+ 330 000 entre 2017 et 2022, par exemple). Le PE crée de la valeur grâce à des conseils avisés et à l’accès à nos réseaux, et génère également un impact positif. Quant à l’évolution du PE, elle est multi-dimensionnelle. Nous naviguons désormais dans un paysage de grandes incertitudes : conflits, crises économiques, pandémies et défis environnementaux et sociaux. Historiquement, nous avons connu une période de stabilité, mais nous avons maintenant un rôle crucial à jouer pour aider les entreprises à s’adapter à cette nouvelle ère et encourager les innovations. Je crois fermement qu’au-delà de l’aide aux entrepreneurs pour s’adapter, nous devons agir de manière responsable : avec un grand pouvoir et une grande richesse vient une grande responsabilité. Beaucoup de gens recherchent des emplois avec plus de sens, et le PE est également concerné par cette tendance. Repenser les stratégies d’investissement et la perspective de notre industrie est essentiel si nous voulons attirer et retenir les talents et convaincre les entreprises dans lesquelles nous voulons investir.
Quelle rencontre – ou quel moment – a marqué votre parcours chez Argos jusqu’ici ?
Amélie
Lors de ma deuxième semaine, j’ai assisté au séminaire avec toute l’équipe d’Argos, à Amsterdam. Cet événement a été non seulement ma première occasion de rencontrer des collègues de tous les bureaux, mais il m’a également offert un aperçu impressionnant des réalisations d’Argos. Cela a vraiment aidé mon intégration dans l’entreprise et confirmé que rejoindre Argos était la bonne décision, car je me suis sentie vraiment inspirée. Il y a eu de nombreuses autres expériences mémorables, comme la visite des de l’usine Selmer à Mantes-la-Ville où sont produits leurs iconiques saxophones. Un autre moment important dans mon parcours d’Argonautes a été l’attribution de mes nouvelles entreprises de portefeuille : Talentia et EPC, deux organisations faisant intégrante de l’histoire d’Argos.
Certains disent que nous sommes la synthèse des personnes que nous rencontrons. Qu’en pensez-vous ?
Amélie
Je suis tout à fait d’accord avec cette affirmation. Pour moi, ces personnes sont ma famille et aussi mes amis. Mes parents et mes grands-parents sont des soutiens sans faille de même que mon petit frère. En ce qui concerne mes amis, j’aime dire qu’ils m’inspirent tous : ils viennent de milieux divers, souvent très éloignés du monde de la finance, et m’aident à prendre quelques pas de recul, ouvrir mes perspectives, réévaluer les situations et relativiser lorsque c’est nécessaire. Enfin, je crois que le fait d’avoir des mentors est essentiel. Tout au long de mes expériences, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes extraordinaires que je consulte régulièrement pour obtenir des conseils. Je demande systématiquement leur avis quand je dois prendre des décisions car ils me connaissent bien tout en m’apportant des conseils différents que ceux de ma famille et mes amis. Ils sont souvent plus objectifs, parlent avec franchise et utilise leur extensive expérience professionnelle pour prendre de la hauteur, ce que j’admire beaucoup.
Y a-t-il une personne que vous admirez, qui vous inspire au quotidien ?
Amélie
Si je devais choisir la personne que j’admire le plus, ce serait Gisèle Halimi, une avocate franco-tunisienne, militante féministe et politicienne. Son livre avec Annick Cojean, intitulé Une Farouche Liberté, a été déterminant pour moi car il articule des expériences qui résonnent en moi et souligne l’importance de l’engagement pour l’égalité. J’aime particulièrement la citation suivante : “Se battre est un devoir, tendre la main à d’autres femmes est une responsabilité, convaincre les hommes de la justesse de la cause est une nécessité.” C’est crucial, étant donné que le PE doit encore faire des progrès significatifs pour accroître la diversité de ses rangs. Par exemple, dans les entreprises soutenues par des fonds de PE, la proportion de femmes dans des rôles de leadership – telles que présidentes, directrices générales ou PDG – n’est encore que de 12 %, et la proportion de femmes dans les instances exécutives est de 30 % ou moins dans 81 % des participations (Baromètre de la Parité, France Invest).
En dehors de votre travail, quelles sont vos passions ou vos engagements ?
Amélie
Participer à diverses activités sportives m’aide à me vider l’esprit. Je faisais de l’aviron, mais je me concentre maintenant sur le yoga et le Pilates, et j’ai récemment commencé à courir pour me préparer aux Olympiades d’Argos. Mon sanctuaire est Circle Movement, réputé pour être le meilleur studio de fitness à Paris 😊. Ils adoptent une approche innovante qui intègre mobilité, force, cardio et exercices de respiration.
En plus du sport, je lis beaucoup, passe du temps de qualité avec mes amis et ma famille, saisis chaque opportunité de m’immerger dans la nature, et j’aime aussi cuisiner.
Quant à mes engagements, j’ai été élu membre du conseil d’administration des moins de 35 ans de France Invest où j’aide à créer un programme de mentorat pour les jeunes professionnels du Private Equity. Je visite également des écoles pour parler aux étudiants d’entrepreneuriat et de finance durable, ce qui me procure beaucoup de plaisir car j’aime transmettre mes connaissances.

“Historiquement, nous avons connu une période de stabilité, mais nous avons maintenant un rôle crucial à jouer pour aider les entreprises à s’adapter à cette nouvelle ère et encourager les innovations.”
Comment vous voyez-vous dans dix ans ?
Amélie
C’est une question difficile. Quand j’étais plus jeune, j’avais toujours en tête une réponse simple et tranchée.Mais désormais la réponse est moins évidente car je sens que ma vie a beaucoup évolué au cours des 10 dernières années. Je pense que si vous compariez ma réalité aujourd’hui avec ce que j’annonçais il y a quelques années, les résultats seraient assez surprenants. J’espère que dans 10 ans, je serai heureuse, toujours entourée de mesamis et de ma famille, et que j’apprécierai toujours autant mon travail (avec, espérons-le, plus de responsabilités 😊). Peut-être que ma vie sera plus calme, car elle est actuellement assez mouvementée, et j’aimerais ralentir un peu.
Avez-vous un endroit particulier qui reflète qui vous êtes, qui vous inspire et qui contribue à votre équilibre ?
Amélie
Je n’ai pas de lieu emblématique en tête, mais quand j’ai besoin de réfléchir, je voyage seule. Cela me vide l’esprit et stimule ma créativité. En 2023, j’ai fait un voyage en train en Italie, et en 2024, j’ai passé un mois au Vietnam.
Dans une autre vie, qu’aimerez-vous être ?
Amélie

